Lever à 6:30 pour Marion. Les aéroports parisiens sont maintenant fermés jusqu'à 14h, et apparemment,ceux de la partie sud ne vont pas tarder à fermer non plus. Ca sent la galère!
Direction la gare: nous trouvons une longue file d'attente pour les billets, alors qu'il n'est même pas 8h30. Beaucoup de français sont là. Deux anglaises cherchent à vendre leur billets pour Paris, mais ils en ont quatre, alors que nous ne sommes
que deux. Un autre couple (Gilbert et Patricia) cherchent aussi à rentrer sur Paris. Nous décidons donc de devenir compagnons de galère jusqu'à 7h45 le lendemain matin. Trajet: Venise - Milan - Vintimille - Nice - Paris.
Quatre changements, mais on ne va certainement pas se plaindre!
Deux heures plus tard, la gare est bondée, avec une file qui s'étend au dehors sur les marches de la gare, et revient en boucle à l’intérieur du bâtiment. Du délire total.
11h50: notre premier train Venise - Milan part. Nous rentrons à la maison!

Après trois changements, nous nous retrouvons dans le train de nuit Paris-Nice, quasi vide alors qu’il n’était pas possible de réserver! Une honte! Lors de notre périple, nous avons croisé de nombreux français qui avaient essayé de réserver dans ce train, sans succès, et qui s’étaient reportés sur des solutions telles que conduite de nuit Nice-Paris. Bref, nous avons été très chanceux!

ça commence mal. CDG est fermé jusqu'à 14h. Nous décidons d'aller visiter le musée de l'Academia, afin d'aviser vers 12h.
Au retour, nous flânons un peu dans les jardins de la place Saint Marc, avant d'essayer de trouver un endroit pour l'apéro. Peine perdue, notre bistro favori (le Baccaro) est fermé. Nous décidons de rentrer à l'hôtel afin de profiter de leur bar pour faire le point (accès wi-fi). Ce dernier est fermé aussi. 
Marion re-vérifie que notre vol est toujours prévu. Patatra! Tout est annulé. Commence une recherche tout azimut pour trouver un plan B. Le concierge de l'hôtel essaye de nous dénicher la perle rare: une voiture. Résultat des courses: il y a une possibilité pour un aller simple avec chauffeur pour la modique (!!!) somme de 1800 €.
Les enchères commencent à monter.

 
Après une heure de recherche, nous décidons de reporter notre vol au lendemain soir, et de rester une nuit supplémentaire. Evidemment, nous n'avons aucune garantie que nous pourrons partir le lendemain. Nous sortons un peu, histoire que je puisse enfin déguster mon "roulé" italien (une sorte de pita roulée avec du jambon, des tomates et de la mozza. Hmm! :)), et allons acheter quelques livres pour Marion.
Après une longue séance de lecture, un peu de télé (les news, toujours les news!), nous allons nous restaurer dans un restaurant voisin de celui de la veille, mais un peu plus branchouille.
Retour à l'hôtel. Ca se complique: les aéroports parisiens seront bloqués jusqu'à 8h samedi matin. Nous cherchons de nouvelles options sur internet. Nous décidons de nous rendre à la gare à la première heure le lendemain matin.

Lever à 8h. Nous prenons un premier vaporetto jusqu'à San Zaccharia, afin de prendre la ligne 41 jusqu'à Murano. Nous loupons le 2nd bateau d'1 minute à cause d'une satanée gondole qui nous a barré le chemin.
Ligne 41: 15 minutes d'attente + 43 minutes de voyage. Heureusement, nous sommes assis! La visite de l'île de Murano est rapide. Ils n'ont pas trop innové depuis notre dernier passage il y a six ans.

12:30: retour à Fondamente Nove. Apéro en terrasse (spritz + spritz) puis achat de sandwiches. Nous visitons le quartier de l'arsenal (hors zone militaire), jusqu'à l'église San Pietro di Castello. Le quartier est populaire, et vide de touristes, mais on croise toujours du monde dans chaque ruelle.

 
15:30: visite de l'île du Lido. Arrêt sur la plage, dégustation de glaces italiennes (Marion en a une avec de la chantilly uniquement :(), puis achat de maillot de bain pour Julianne.

17:35: retour à Venise par la ligne 1. Superbe lumière nous permettant d'admirer la ville côté mer.
18:15: de retour à l'hôtel, Marion lit sur son iPhone que les aéroports européens sont fermés pour cause d'éruption volcanique en Islande. Pour l'instant notre vol est encore confirmé.

Nous décidons aujourd’hui d’aller voir le marché du Rialto. Les poissons sont superbes, quoique nous ne trouvons pas de homards, et seulement quelques rares Saint Jacques. Nous passons environ 15 minutes à chercher le "bossu" de Venise (le "Gobbo"), sans succès. Le coquin était caché derrière les stands, et nous ne le trouverons que deux jours plus tard en repassant par là à l’improviste.

Nous décidons de rendre visite à notre ami Pinault à la Punta Della Dogara. Franchement, y'a un truc qu'on ne doit pas bien comprendre à l'art moderne! Marion refuse que je lui achète la rétrospective en cinq volumes sur Cy Twombly. Tant pis, ça sera pour son anniversaire! :)

Visite de Notre Dame de la Salute, puis retour à la station Sant Angelo. Shopping chez Benetton pour Madame, puis lunch au Naranzana, sur le quai des Camerlinghi (à côté du Rialto). Nous nous arrêtons dans une boutique pour gondoliers pour m'acheter un pull aux motifs locaux.

Nous entamons alors une grande balade dans les quartiers de San Polo et Santa Croce. Nous sommes éblouis par l'église San Niccolo (toujours les meilleurs ces Nicos!), près de l'Université d'Architecture. Toujours grâce à notre guide Corto Maltese, nous découvrons des voies sans issues qui nous révèlent les trésors cachés de Venise. Au détour d’une ruelle, nous tombons sur un “Campo” qui sert même de cour d’école! Incroyable!
Après cette longue ballade, nous reprenons le vaporetto pour retour à l'hôtel, et petite siesta. Dans la soirée, nous décidons de faire un apéritif dans un bar à vin (Acuigheta) sur le Campo San Fillipo e Giacomo.
Le patron n'est vraiment pas très avenant, mais nous décidons tout de même de rester pour dîner. Nous testons des Arancinis (boule de riz aux légumes) et des Polpettes (boules de viande).
Pour dîner, je décide de me prendre une pizza au gorgonzola avec du jambon speck, pendant que Marion teste le "menu turustico".

Pour notre troisième journée, nous décidons de reprendre la visite de Padoue que nous avions écourtée en 2004. Dans notre souvenir, c’était une ville très vivante, pleine d’étudiants, et avec un joli centre historique.

Nous prenons donc un train dans la matinée. Ce dernier est loin d’être l’express que l’on prendra au retour: 50 minutes de voyage pour une trentaine de kilomètres :)

A Padoue, nous nous rendons vite compte que nous avions déjà visité toute la partie intéressante de la ville. Une des caractéristiques de Padoue est tout de même le nombre et les tailles imposantes des églises et autres basiliques. Nous nous arrêtons d’ailleurs à la basilique Saint Antoine. Cette dernière est superbe, avec ces plafonds entièrement peints et très hauts. Un souvenir impérissable!

Après cette retraite touristique, nous cherchons un restaurant. Cette opération s’avère un peu délicate, mais nous réussissons à déjeuner dans un petit restau "Mmhh!!...". On ne comprend pas tout. Marion attend 20 minutes pour son plat de pâtes. Il faudra qu’on apprenne l’italien pour la prochaine fois :)
Retour en train ultra-rapide (15 minutes), puis balade dans le quartier nord de Venise. Nous nous retrouvons à Campo Santa Margherita ou nous prenons un Spritz bien mérité. Ca devait être l'Happy Hour car nous payons 2,30 € le Spritz (au lieu de 3 €). Apparemment, c'est aussi la fin des études pour certains étudiants car nous voyons des affiches partout sur les bars pour attirer les fiestas estudiantines.

   
Retour à l'hôtel pour siesta. Marion regarde des séries canadiennes à la télévision.
Dîner au Ginger: risotto aux crevettes + petites courgettes revenues à l'huile d'olive. Mmhh... :)
Vraiment super ce petit quartier de "Pantalon" (San Toma). Notre premier restaurant était aussi dans ce quartier.

Lever 8h.
Nous décidons pour bien commencer la journée de tester une balade du guide Corto Maltese que nous avons acheté à Paris. Le départ se situe à côté du Pont des Soupirs, qui, comme nous l’avons vu la veille, n’est plus vraiment photogénique.

Grâce à ce petit livre, nous découvrons des coins vraiment cachés de Venise, tel ce magnifique escalier d’origine byzantine. Au gré des ruelles, nous découvrons les sonnettes si typique de la Venise ancienne. De petits ponts en petits ponts, nous croisons et recroisons des gondoles sur notre chemin, maintes occasions de faire des photos.

L'itinéraire nous mène au Palazzo Grazzi, ou nous décidons de nous arrêter. Y'a vraiment des trucs bizarres dans ce type de musée. Autant certaines oeuvres font preuve de recherche, autant d'autres sont vraiment incompréhensibles!

 
Lunch au Bacarro Café: gnocchi pour madame, spaghetti aux seiches (avec encre) pour monsieur. L'occasion de déguster un merveilleux cappuccino. Le café a vraiment un autre goût qu'en France (il est bon).
Après nous être restaurés, Marion décide de s'arrêter dans quelques boutiques. Puis, direction Burano et ses maisons multicolores. Le bateau s'arrête par Murano, mais nous
avions déjà visité les verreries il y a cinq ans, donc, pas de stop.

     
Qu'il fait bon se retrouver à Burano. Certes, il y un petit vent froid qui vous fouette le
visage, mais le spectacle nous le fait vite oublier. Après une petite heure de visite et quelques achats, nous décidons de reprendre le bateau.
Ce dernier est bondé, et la traversée dure 45 minutes dont une bonne partie debout.

Re-shopping pour Madame qui s'achète un jeans rose (et oui!). Puis petit stop pour un spritz bien mérité, et retour à l'hôtel.
La soirée commence par un petit apéro au Central Lounge, resto/bar branchouille pas trop loin de l'hôtel. Nous sommes seuls, et nous reprenons un spritz par manque de "Rossini" (cocktail à base de fraises fraîches).

Pour dîner, nous nous arrêtons au Il Ridotto, très petit restaurant (12 places), mais recommandé dans le guide "Luxe". Les plats sont divins, et le service impeccable.
Nous rentrons à l'hôtel vers 23h15.

arrivée à Venise Marco Polo à 13h35.
Nous décidons de prendre le bus pour nous rendre aux portes de Venise.
Petite galère pour trouver la bonne file pour obtenir un ticket. les tarifs ne sont pas très clairs (un aller-retour n'est valable que trois jours), et on se demande vraiment si nous avons choisi la bonne option.
Après 15 minutes d'attente, puis une vingtaine de minutes de voyage, nous voici
donc à Venise. La gare routière est de l'autre côté de la gare ferroviaire (logique!),
et nous déambulons pendant une dizaine de minutes pour trouver le guichet de vente
pour les billets du Vaporetto. 50 € par personne pour la semaine: Ouch!
Evidemment, notre stop est à l'autre bout de la ligne, ce qui nous donne l'occasion
de traverser Venise par le Grand Canal de bout en bout. De belles retrouvailles!

Notre hôtel est le Best Western Ala. Ultra bien situé (à 5 minutes de la place Saint Marc), et très correct. Nous avons même une petite terrasse à notre disposition, et le petit déjeuner compris. Notre chambre reste tout de même aux dimensions vénitiennes: environ 15 m2, avec une mini salle de bain.

Une fois nos bagages posées, nous décidons de sortir prendre l'air, et de redécouvrir la ville. Super beau temps, à nous la Cité des Doges!

Place Saint Marc: grosse déception. Pleins d’échafaudages et de pubs géantes partout. Il n’y aura pas moyen de faire de beaux clichés comme la dernière fois.

Le Pont des Soupirs n’a pas échappé à la pub non plus. On ne le voit presque plus tellement il y a de pub autour. Dingue!

Après un petit tour de ville, et quelques photos, nous décidons de partir à la recherche de notre restaurant préféré, histoire de déguster un plat de pâtes au homard. Pas de bol, il n’a plus l’air d’exister. Mais point de problème, nous trouvons un petit restaurant pas trop loin de l’hôtel qui a ça sur sa carte. Cela sera le menu du soir pour moi. Marion tentera la pizza.

Demain, nous commencerons à arpenter les rues sur les pas de Corto Maltese.